Jean-Paul ROSNER

Aujourd'hui 21 mai j'apprends avec une infinie triste le décès de mon bien aimé frère Jean-Paul, Toujours présent pour soutenir son prochain, Toujours disponible, toujours bienveillant, un seul nom me paraît le définir UNIQUE, irremplaçable, élégant.
A bientôt mon frère

Cher jean paul
Pardon de n’avoir pu être présente
Mais je sais que tu aurais compris . Tellement , nous étions épuisés surtout mon mari qui a besoin de ses enfants et mon mari était épuisé .
Pourtant cela ne veut pas dire que je n’étais pas la par là prière et par la pensée.
Je remercie le ciel de t’avoir connu . Grâce à ton savoir faire j’ai le plus beau des manteaux de vison .
Mes Deux grands mères sur le dos !
C’est une œuvre d’art ce manteau .
Si je ne t’avais pas connu j’aurai perdu beaucoup dans ma vie ainsi que mes enfants et mon mari . Toi cet homme si érudit , si savant .
Tu m’apprenais tellement . Ta
Grande politesse, ta voix douce , ta
Patience, ta bienveillance , tes yeux bleus timides …
L amour que tu portais pour ta fille tes petits enfants et tes proches était merveilleux .
Merci Jean Paul pour tout ce que tu as fait pour nous . Je sais que tu veilleras sur les tiens . Merci Jean Paul de t’avoir connu .
Tu garderas une grande place dans notre cœur pour toujours
Un grand homme est partit rejoindre les étoiles
Très amicalement et sincèrement
Mélanie Hosansky et sa famille

Notre frère Jean Paul bien aimé
Infatigable passeur de mémoire, d’humanité et de cette douce fraternité qui nous unit est à son tour passé à l’Orient Éternel.
Et ce passeur de lumière a choisi la Pâque pour ce passage … et l’année où toutes les Pâques sont alignées juives, catholiques, orthodoxes…
Père, grand père ou Frère, son attention, sa présence et son élégance nous manquent déjà mais son exemple est en nos cœurs et nos esprits à jamais.
Lehaim Jean Paul!
A la vie, aux vies

Veillée, à Jean-Paul.

Je me suis remémoré un moment fort, lorsque pour la première fois, je l'ai accompagné dans un lycée à Saint-Just pour un témoignage.

Enfant caché par un couple aimant de maquignons, sa maman venait visiter et embrasser ses enfants. Notre imagination tentait maladroitement de nous ramener en arrière dans le temps, nous devenions enfants, et la profondeur de l'instant se lisait sur le visage des jeunes....
Jean-Paul ne se laisse pas envahir par nos émois, sans se départir de son humour délicat, continua son récit captivant. Il revivait le moment avec délicatesse, avec sa voix posée il continuait son récit.
Lorsque la visite de sa maman prenait fin et le moment des "aux revoir" arrivait, sa maman embrassait ses enfants, prenait son vélo, gravissait la côte d'un pas lent, et une fois en haut de la côte, avant de disparaître de l'autre côté, elle se retournait et d'un geste de la main leur faisait un au revoir qui, espérait-t-ils, ne se révèlera pas être un adieu.

Le moment était intense, lourd et Jean-Paul ne manquait pas de ponctuer son récit en décrivant des actes de gentillesse et de courage de ce couple de maquignons aimants et accueillant.

Lors du trajet de retour avec Jean-Paul, j'ai mesuré à quel point j'avais été transformé dans ma perception de la réalité de ce qu'il s'est passé pendant la tragédie de ce moment sombre de notre histoire. Je pense qu'aucun jeune présent n'a échappé à ce changement qui a opéré.

Le ton de Jean-Paul dénué de toute plainte, de tout sentiment négatif, m'a touché.

Le trajet de retour ne fut pas silencieux, je l'ai questionné sur le retour à Lyon libéré... la joie d'avoir échappé aux rafles ... la tristesse de savoir que d'autres n'ont pas eu autant de chance que sa famille. Il y a tant à méditer...

Jean-Paul, ton histoire d'enfant caché, je la garde en partage avec tous ceux qui l'ont entendue. La mémoire précède la transmission, une mission que nous allons poursuivre ...

Jean-Paul, merci à toi de m'avoir fait "vivre" ces humanités dans sa vérité aimante, courageuse et admirable faisant face à l'horreur , l'effroi et l'abject, pendant que des enfants qui découvrent la vie se blottissent dans ce lieu et pendant ces instants paisibles et pourtant pleins d'angoisse.

Jean-Paul nous te gardons dans notre cœur et continuerons à te questionner pendant les moments de peines, pendants nos moments de joies, conscient de la chance de t'avoir connu.

Mahmoud Ould Issa.